2021-05-31
Après une phase d’expansion géographique, puis un repli macroéconomique dans une zone Cemac affectée par la chute des cours du pétrole, BGFI planche sur son nouveau plan de développement (2021-2025) et sur son entrée en Bourse.
Observateur averti de l’économie, président de la Confédération patronale gabonaise (CPG) de 2003 à 2013, Henri-Claude Oyima, 63 ans, analyse également pour Jeune Afrique la situation économique du Gabon et celle de la Cemac, de l’efficacité (douteuse) des politiques économiques aux investissements étrangers (moins efficaces qu’on ne le croit).
Henri-Claude Oyima: Je préside depuis juillet le conseil d’administration de la BVMAC, la nouvelle Bourse unifiée d’Afrique centrale [issue de la fusion des places de marché de Libreville et de Douala]. Il est important de donner l’exemple. Par ailleurs, nous lancerons l’an prochain notre plan stratégique 2021-2025, et nous voulons diversifier les sources de son financement. Nous céderons une part minoritaire (15 % à 20 %), probablement au second semestre de 2020.
Nous n’avons pas limité les besoins, mais notre développement se fera par des implantations nouvelles ou par des acquisitions en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest. Pour la valorisation ciblée, je peux simplement vous dire que la valeur nominale de l’action est de 90?000 F CFA [137,20 euros], mais sa valeur mathématique – alimentée par le bénéfice remis en fonds propres – est autour de 200?000 F CFA. Les actionnaires qui voudront se dessaisir de leurs actions auront une marge bénéficiaire importante.
Nous ferons l’an prochain le bilan du plan Excellence 2020, qui visait à améliorer notre performance avec un niveau de rentabilité élevé. Celle-ci était de 15 % sur fonds propres en 2018, malgré le renforcement de la réglementation et les difficultés économiques dans nos zones d’implantation.